• Cette interview de Chris Weitz par IESB.net à été traduite par l'équipe d'Impossible Fascination. Si vous utilisez tout ou une partie de cette interview, merci de lier votre article à notre site.
    Vous pouvez retrouver l''article original ici .

     

    Un des films les plus populaires et dont on a le plus entendu parlé en 2009, New Moon, sortira le 20 mars en édition spéciale 2-DVD et Blu-Ray. Le jour de la sortie du DVD, un samedi, les fans pourront se retrouver à minuit aux soirées organisées pour l’occasion dans plusieurs magasins à travers les Etats-Unis.

    Pour célébrer et promouvoir la sortie du DVD, le directeur de production Chris Weitz a pris quelques minutes afin de parler à IESB de son expérience en tant que réalisateur du second film de la saga, d’échanger sur son travail avec Kristen Stewart, Robert Pattinson et Taylor Lautner et d’exposer ses projets pour le futur.

    IESB : En faisant le commentaire du film pour le DVD de New Moon, avez-vous réalisé que vous regrettiez d’avoir couper certaines scènes, ou la version finale a-t-elle comblée toutes vos attentes ?
    Chris :
    Personnellement, je suis très satisfait de la version finale du film. Elle s’est révélée être ce que je voulais qu’elle soit.

    IESB : Y avait-il certaines scènes en particulier dont vous aviez hâte de parler dans le commentaire ?
    Chris :
    J’ai été très heureux de parler de certaines scènes plus compliquées, comme la scène du « roundy-round ». C’est un moment dans lequel nous avons regroupés une série de chapitres du livre pour donner une scène de « motion-control » dans laquelle les saisons passent pendant que le personnage de Kristen Stewart, reste à la même place et dans la même position. Ce que j’aime faire avec la CG (système d’image en 2D, au contraire de la CGI, images en 3D) c’est de l’utiliser aussi expressivement que je peux, et pas pour donner quelque chose d’extraordinaire, mais pour rendre quelque chose d’inexprimable qui serait très difficile à filmer. Cela implique beaucoup de travail : une caméra « motion-control » a capturé le mouvement d’une steadicam [caméra permettant d’effacer les tremblements et autres perturbations causés par le cameraman pour améliorer la stabilité des images]. Ca a été un plaisir de parler de ça et d’expliquer comment tout s’est déroulé.

    IESB : Alors que vous avez eu affaire à des cascades, des fonds verts, des effets spéciaux, au temps, aux insectes et autres désagréments, quel a été le plus gros challenge pour amener le film à l’écran et satisfaire le plus grand nombre de fan possible ?
    Chris :
    Je crois que le plus gros challenge a été le côté logistique. C’est facile de produire un film d’un bout à l’autre en moins d’un an quand c’est un film normal où les gens sont assis à parler entre eux. Mais quand on ajoute du travail sous-marin et beaucoup d’effets spéciaux, tout devient extraordinairement compliqué. Ensuite il faut convaincre l’Orchestre Symphonique de Londres d’enregistrer un morceau, puis trouver 10 groupes indépendants pour produire des chansons exclusivement pour le film dans des délais fixés en espérant pouvoir tout combiner et terminer dans les temps. Et on se retrouve toujours, à la dernière minute, le dernier jour, à créer la dernière scène d’effets spéciaux. Il y a environ 400 scènes comprenant des effets spéciaux, ce qui n’est pas un chiffre énorme, par rapport à ce que j’ai pu faire, mais ça reste conséquent. Ca peut compliquer les choses quand on se retrouve dans la salle d’édition.

    IESB : En arrivant sur la production du film, aviez-vous des à priori concernant le fait de travailler avec Kristen, Rob et Taylor sur New Moon ? Y a-t-il certaines choses que vous avez appris en travaillant avec eux et qui vont ont surpris ?
    Chris :
    Je pense que ce qui m’a surpris, c’est à quel point ils avaient la tête sur les épaules étant donné toute la pression qu’ils devaient supporter de la part des fans et des nombreuses choses qui auraient pu les déconcentrer, et à quel point ils voulaient rendre leur personnage réaliste et cohérent. Dans le deuxième film, faisant partie d’une saga que tout le monde allait voir de toute façon, c’est particulièrement impressionnant de voir de jeunes acteurs s’attachant réellement à la bonne interprétation de leur personnage. C’est la première fois que je me retrouve deux fois plus âgé que les acteurs, à part dans About A Boy, même si c’était plutôt des enfants. Ces jeunes [acteurs de New Moon] sont presque des adultes. J’ai été surpris à quel point je me suis senti vieux par rapport à eux et en même temps, j’ai été vraiment impressionné par leur professionnalisme.

    IESB : Y a-t-il une raison pour laquelle vous n’avez pas inclus des commentaires de Kristen, Robert et Taylor sur le DVD ? N’étaient-ils pas disponibles ?
    Chris :
    Je ne voulais pas qu’ils disent du mal de moi. Non, c’est juste dû au hasard. Ces choses sont fixées pendant tout le processus d’interviews que l’on fait et, ce jour-là, tout le monde courrait d’une scène à l’autre, et le lendemain, il s’est trouvé que j’étais le seul, avec Peter Lambert, qui était à Londres, à être disponible. Je suis sûre qu’il y aura un scandale sur Internet disant que les acteurs et moi ne nous aimons pas ou quelque chose comme ça. Ca serait intéressant, il faudra que j’aille vérifier sur Twitter. Mais c’était pour une raison bien plus ennuyeuse que ça.

    IESB : A quel moment de la production vous êtes-vous dit que vous étiez sur la bonne voie et que tout se déroulait comme vous le souhaitiez ? Est-ce au moins quelque chose dont on peut se rendre compte au moment du tournage ?
    Chris :
    Non, je ne pense pas que l’on peut s’en rendre compte jusqu’au moment où on est assis dans la salle d’édition et que l’on peut avoir une vue d’ensemble. En un certain sens, on peut le juger au niveau de satisfaction des acteurs. On peut voir s’ils se sentent à l’aise devant la caméra ou non, et je m’inspire beaucoup de leurs sentiments sur la scène qu’ils sont en train de tourner. Ils sont en général de très bons juges concernant ce qui est bon pour une scène. Mais on n’est jamais vraiment sûr jusqu’au moment où met tout à la suite et on n’a pas vraiment l’occasion de le faire avant la fin du montage. Je savais que ce serait un très beau film en termes d’images parce que Javier Aguirresarobe (cinématographe) est un génie, donc je n’ai jamais eu de doutes là-dessus ni sur le design de la production parce que David Brisbin est vraiment bon. Mais on ne sait jamais vraiment si l’on est sur la bonne voie avant la fin.

    IESB : Si la longueur du film n’avait pas été un problème, auriez-vous rajouté des passages du livre ou du script ?
    Chris :
    Pas vraiment. Je pense que le film aurait pu être plus long et ne pas dépasser le nombre de scènes que l’on devait tourner par jour. Mais il y a une longueur naturelle et un film doit se tenir à un rythme, et celui là semblait le bon en ce qui concerne la vitesse à laquelle l’histoire est racontée. Il y a une autre version que les gens peuvent voir s’ils veulent, dans laquelle toutes les scènes sont allongées et où aucune partie des dialogues du script n’est omise. Je pense que cela pourrait satisfaire les fans les plus motivés, mais la version cinématographique correspond à mes attentes.

    IESB : Quand vous réfléchissez à la réalisation de New Moon, de la pré-production à la finalisation du DVD, quelle est la chose qui vous a le plus marqué ? Avez-vous appris des choses concernant la réalisation et la mise en scène de films qui pourront vous servir dans vos futurs projets ?
    Chris :
    Ce que j’ai découvert, c’est la capacité d’une audience dévouée à soutenir le travail du réalisateur. Je me suis senti incroyablement soutenu par les fans à travers le processus de réalisation. Et de voir ensuite leur joie et leur anticipation était une expérience unique. Ce que j’ai appris à faire, en tant que réalisateur, a été de me promettre à moi et aux acteurs que je n’allais pas les presser ou les obliger à faire quelque chose juste parce que c’était un film et qu’il y avait des délais à respecter, et que nous pouvions discuter ensemble dans n’importe quelle circonstance. Quand j’ai travaillé avec mon frère, j’étais sûrement le mec qu’on imaginait le moins parler aux acteurs, et c’était un engagement total de mettre en place un vrai dialogue avec ceux de New Moon. C’est quelque chose dont je me souviendrais toujours.

    IESB : Etant donné l’accueil incroyable et extrêmement favorable de New Moon, seriez-vous partant pour réaliser le dernier film si l’occasion se présentait, ou avez-vous envie de passer à autre chose ?
    Chris :
    Je ne dirais pas que j’ai envie de passer à autre chose. C’est juste que c’est un projet assez contraignant pour quelqu’un ayant de jeunes enfants, puisque le tournage durera sûrement 80 jours. C’est peut être la saga Twilight qui souhaite passer à autre chose. Je pense que la meilleure organisation pour cette série de film est peut être l’attribution d’un nouveau réalisateur pour chaque film.

    IESB : Après avoir été impliqué dans un projet aussi spécial, que prévoyez-vous de faire ?
    Chris :
    J’aime bien changer d’horizon le plus souvent possible quand j’en ai l’occasion. Donc mon prochain projet s’appelle « The Gardener » [le jardinier] et c’est l’histoire d’un immigré Mexicain sans-papiers et de son fils vivant dans l’est de Los Angeles. C’est une histoire très simple, mais avec des thèmes très importants. Le lien avec New Moon est que je travaille avec Summit parce qu’ils ont montré une grande confiance en moi, mais c’est un film produit à une bien plus petite échelle.


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